La base alimentaire de notre « mordorée » est constituée essentiellement de vers de terre, souvent accompagnés d’arthropodes quand les trajets se croisent (cloportes, mille-pattes, scarabées…). Son bec long et fin s’adapte tout particulièrement à la recherche de ces invertébrés sur des sols humides. Mesurer la ressource alimentaire sur les deux sites d’étude nous permettra de comprendre les stratégies d’hivernage des bécasses des bois.
La méthode pour l’inventaire de cette faune du sol est particulière par son ingrédient de base : la moutarde. Il s’agit de mélanger une quantité d’eau avec un grammage précis de moutarde « amora fine et forte ». Eh oui ! Il est important d’utiliser ce type de moutarde dans un but purement scientifique, elle a des propriétés irritantes et vue l’ampleur du protocole qui s’effectue à l’échelle nationale l’ingrédient de base doit être dans la mesure du possible identique.
La moutarde, par ses molécules irritantes, incite les lombrics à remonter en surface, la moutarde n’est pas nocive pour les invertébrés mais fortement désagréable. Cela nous permet de récolter et d’identifier les vers de terre peuplant les sols avant de les relâcher.
Le protocole consiste à arroser une portion de sol avec une solution de moutarde diluée dans de l’eau et à ramasser les vers de terre qui se mettent à sortir pour fuir la brûlure, tout en respectant les points suivants :
Le saviez-vous ?
Les vers de terre sont hermaphrodites, c’est-à-dire qu’ils portent l’organe reproducteur mâle mais aussi femelle. Toutefois c’est une reproduction biparentale, autrement dit, ils ont besoins d’un partenaire de la même espèce pour prétendre à la nouvelle génération.
Etude réalisée avec le soutien technique et scientifique de l’OFB, et avec le soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de l’OFB et de la FNC (fonds Eco-contribution)